Suite de la série de 10 épisodes consacrés à nos métiers et à leur évolution. Aujourd’hui, épisode 2 sur nos premières études réalisées sur le télétravail et les tiers-lieux.
La création puis la gestion d’une entreprise n’est pas une route rectiligne : c’est plutôt un chemin sinueux. Au moment de la création de CITICA, début 1997, le télétravail n’en ait qu’à ces balbutiements : pas encore question d’envisager une activité économique viable sur le sujet.
CITICA se positionne, à son démarrage, sur des missions d’accompagnement à maitrise d’ouvrage autour d’internet. L’apprentissage de projets passionnants menés notamment dans le cadre du Programme Régional d’Actions Innovantes de la Région Midi-Pyrénées, où nous sommes amenés à travailler sur des missions aussi diverses que la création d’une usine à site pour les centres de gestion du Lot et du Tarn-et-Garonne, la conception d’un intranet pour un réseau de crèche dans les Hautes-Pyrénées, ou la promotion en ligne de l’activité touristique d’une station pyrénéenne de sports d’hiver. Avec une appétence forte pour les sujets techniques (cela aura son importance pour les épisodes suivants), mais en gardant tout de même en tête que le télétravail reste une piste à creuser et développer.
L’occasion se présente finalement en 2006 avec le lancement d’un appel d’offre par la DATAR sur une étude du marché français du télétravail. CITICA se positionne et obtient ce premier marché.
Cette étude lance la machine. Nous rendons le rapport et sommes par la suite retenus sur plusieurs autres études nationales dont trois études successives, emblématiques de notre savoir-faire, entre 2008 et 2016, menées pour la DATAR Massif central et pour MACEO (organisme de développement du Massif central, aujourd’hui disparu) :
1 – Une étude de deux ans sur le développement du télétravail sur le territoire du Massif central,
2 – Une mission de deux ans visant à réaliser le prototypage de plusieurs télécentres sur les départements du Cantal, du Lot et de l’Aveyron,
3 – L’accompagnement au déploiement du télétravail dans douze administrations décentralisées sur le Massif central (des DREAL, des DIRRECTE, des DDT, des DDCSPP, …).
Ces trois études successives couvrent tous les secteurs qui nous motivent et permettent, cerise sur le gâteau, d’envisager des synergies entre le télétravail et les tiers-lieux. Nous accueillons sur cette période un thésard en convention CIFRE, Louis Salgueiro, qui travaille pendant trois ans au sein de CITICA sur les dynamiques d’adoption des tiers-lieux.
Dans le même temps, à partir de la fin des années 2000, nous accompagnons nos premiers projets de déploiement du télétravail dans les collectivités : région Ile-de-France, Conseils départementaux du Lot, d’Aveyron, de Haute-Garonne, de l’Hérault, Métropole du Grand Paris, et plusieurs dizaines d’EPCI et de communes dont beaucoup en région parisienne (CA Saint-Germain Boucles de Seine, Paris Saclay Agglomération, les villes de Meudon, Rueil-Malmaison, Rosny, … et bien d ‘autres encore). Nous travaillons aussi sur l’accompagnement de projets de réseaux de tiers lieux (notamment en 2008 sur la préfiguration d’un réseau aquitain de tiers-lieux basé sur un principe de maillage du territoire, commandée par François DELUGA, alors conseiller régional de la région Aquitaine, devenu par la suite Président du CNFPT). Plusieurs régions nous commandent des études similaires (Auvergne, Midi-Pyrénées et Haute-Normandie notamment). L’un des départements emblématiques des premières expérimentations de tiers-lieux, le Cantal, nous confie également l’accompagnement du développement de leur réseau pour une mission de trois ans.
Preuve d’une évolution des mentalités, la fonction publique hospitalière initie aussi ses premiers projets de télétravail à partir de 2016, dans un secteur pourtant où la qualité du service à l’usager se construit d’abord par la présence. Nous accompagnons près d’une cinquantaine de centres hospitaliers partout en France sous l’impulsion de l’ANFH, l’organisme en charge des fonds formation pour le secteur hospitalier. L’occasion de réfléchir à la notion d’éligibilité dans un contexte de soins : quelques établissements acceptent même de poser le principe du télétravail pour les personnels soignants (médecins et infirmiers-ères), ce qui constitue à la fois l’occasion de diminuer un peu la pression sur des métiers en tension mais aussi de montrer que le télétravail en le préparant et en l’adaptant, est possible sur un grand nombre de postes et permet même une meilleure efficacité sur certains types de tâches.
Toutes ces expériences (et bien d’autres que je ne peux pas citer ici), nourrissent notre vision du télétravail et des tiers-lieux. C’est cette vision (et ses évolutions) que je présenterai dans la suite de cette série.
[…] Source : https://www.citica.com/2024/01/03/citica-a-27-ans-les-premieres-etudes-autour-du-teletravail-et-des… […]